jeudi 20 octobre 2016

Ma grand-mère, cette jeune polonaise morte à Auschwitz de Dominique DELESCAILLE


Edition : Jourdan 

Nombre de pages : 180 pages 


Résumé : Liliane Demeuter a 12 ans et évolue depuis toujours dans une famille aimante et bienveillante. Accompagnée de celle qu’elle croyait être sa mère, Liliane signe ses papiers d’identité pour la première fois et y découvre avec effarement sa véritable identité : Louise Lewkowitz. 

« Ta mère ne viendra jamais te chercher », obtient-elle comme unique réponse à ses nombreuses interrogations. Liliane se sent alors comme une étrangère parmi les siens, souffre en silence. 

Elle a été abandonnée par sa mère et ne sait rien d’elle… 

Ce n’est que bien des années plus tard que Dominique, sa fille, journaliste, décide de mener l’enquête qui permettra à Liliane de découvrir le visage de sa mère, pour la première fois, à l’âge de 68 ans. 

Une enquête bouleversante dans les méandres de la Seconde Guerre mondiale.


Mon avis : Dominique Delescaille a une maman qui a une histoire particulière. Car à l’age de 12 ans, elle apprend tout à fait par hasard qu’elle est une enfant adoptée et que le nom qu’elle avait toujours porté jusque-là n’est pas le sien, et que les parents qu’elle croyait être les siens sont en fait des parents adoptifs. 

Ces parents, très affectueux au demeurant, refuse de lui dire qui sont ses véritables parents. Et la petite fille va rester dans l’ignorance très longtemps… 

C’est sa fille, l’auteur, qui va faire les recherches nécessaires pour tenter de retrouver la trace de ses véritables grands-parents. 

Ce récit m’a bouleversé ! Littéralement ! 

D’abord, parce que cette histoire se passe dans ma région, dans ma ville. Les lieux dont elle parle me sont bien connus, et c’est encore plus bouleversant de situer si clairement les événements qu’elle relate. 

C’est un témoignage important, dans le sens où des enfants qui ont vécu la même chose que sa mère n’ont pas pu, eux, retrouver leurs vraies origines. Ils n’ont pas avoir de nom, n’ont pas pu mettre un visage sur leurs parents. Au-delà du cas isolé, il s’agit de faire éclater la vérité au grand jour : la dénonciation, au temps de la Seconde Guerre Mondiale, était monnaie courante, même chez moi, à Charleroi. Et lire ça, c’est se réveiller : c’est réaliser que tout ça n’est pas seulement arrivé loin de chez nous. 

En toute humilité, tout simplement, Dominique Delescaille explique ses trouvailles, raconte ses émotions et celle de sa maman, rouvre son album de souvenirs. C’est poignant, émouvant, et on en sort bouleversé ! 

Je ne peux que le conseiller ! 

Points attribués : 10/10 

Je remercie l’édition Jourdan pour cette lecture extraordinaire. 

Il vous tente ?


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