mardi 17 mars 2015

L'étoile noire de Michelle MAILLET



Edition: Editions France Loisirs
Nombres de pages: 230 pages



Résumé: Bordeaux, 1943, une rafle, Sidonie et ses jumeaux âgés de cinq ans sont arrêtés : ils sont noirs et vont être déportés. C'est dans l'angoisse et la puanteur du train que commence le long voyage qui mènera Sidonie et ses enfants jusqu'à Auschwitz. A leur arrivée au camp, Désiré, son fils, lui est enlevé - il va chez les hommes ; sa fille, elle, mourra. Sidonie est ensuite déportée à Ravensbrück. Elle lutte contre la souffrance et la folie en puisant dans ses racines martiniquaises. Dans ce camp où tout est horreur, Sidonie invoque la mémoire de ses ancêtres africains, esclaves et révoltés, qui ont survécu à des siècles d'oppression. Elle prie Agénor, un dieu qu'elle s'invente, qui lui donne force et courage. Elle, si fière de ne s'être jamais senti une esclave, combat de toutes ses forces.


Mon avis : Les livres traitant de la Seconde guerre Mondiale m’intéressent beaucoup. Au vu du résumé, j’ai choisi de lire celui-ci.

Sidonie est une jeune mère martiniquaise de jumeaux, domestique chez un couple âgé juifs. Détail qui a son importance dans ce livre évidemment

Un jour de rafle, ses employeurs sont emmenés. Malgré sa couleur de peau, elle est emmenée également, ainsi que ses enfants. Commence alors la descente aux enfers : les voyages dans des camions, des trains, des wagons à bestiaux, et l’arrivée dans les camps de concentration.

Ses jeunes enfants de 5 ans sont épuisés, et la peur de Sidonie ne va qu’en grandissant. Elle connaît les affres de la séparation, du travail forcé, des coups, des brimades, et découvre une situation de plus en plus dégradantes. Malgré tout, elle garde la foi quant au fait que cela ira mieux un jour. Elle prie beaucoup et espère.

Au-delà de la situation cauchemardesque, l’auteur donne au personnage principal un fond mystique. Elle ne jure que par Agénor, un dieu pouvant l’aider. Elle lui parle sans arrêt, et la narration finit même par ne plus passer que par ce dialogue religieux.

J’ai beaucoup moins apprécié cette fiction, à cause de ce côté éthéré. Cela m’a semblé très lourd, car arrivait même parfois à étouffer le sujet principal. 

A côté de cela, le regard d’une personne ne sachant pas ce qui l’attend face à ce moment sombre de l’Histoire donne un aspect encore plus dramatique, si c’est possible, à cette extermination systématique. Evidemment, dans ces cas, il n’y avait pas que des juifs : gitans, noirs, et d’autres particularités s’y retrouvaient. Et cette fois, c’est ce côté-là qui est raconté.

Ce n’est pas un récit aussi fort que ce que j’ai l’habitude de lire. Néanmoins, je pense qu’il devait également faire partie de mon parcours dans les méandres historiques de cette époque.

Points attribués : 7/10

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